Avec un nom de baptême emprunté à la muse du peintre Henner, une palette où le bleu azur campe l’humeur du jour, un décor à l’esprit bien trempé, le Joyce Hôtel donne le change de l’antimorosité. Par Noémie Barré. Photos Claude Weber.
Dès l’arrivée, un comptoir compilant des tours Eiffel annonce la couleur. Premier clin d’œil de bienvenue, premier sas de décompression. Fraîchement éclose au cœur de la Nouvelle Athènes, cette halte vaut le séjour ! Du lobby au sixième étage, l’architecte Philippe Maidenberg jongle avec les symboles, utilisant les codes de l’hôtellerie et du voyage comme un véritable terrain de jeu. Le tempo est donné, l’humeur aussi. Dans le hall d’accueil, les horloges indiquent l’heure de Paris, de la Lune et de quelque part ailleurs… Des globes terrestres lumineux et des leds incrustées dans le sol balisent le chemin des globe-trotters en apesanteur parisienne ; suspendu à la charpente métallique, un nuage fait écho aux films aériens diffusés sur les écrans… Sous la verrière, des morceaux d’atmosphère se reflètent sur les plateaux-miroirs des tables. Et des sièges de voiture, des fauteuils Thonet, années 1950 et des chauffeuses accueillent les clients au petit déjeuner. Un voyage intersidéral qui se déroule à ciel découvert. Pour continuer la visite, suivez les étoiles constellant l’escalier, l’ascenseur et les couloirs. Puis découvrez derrière la porte des chambres, quelques notes bien masculines : moquette prince de Galles, penderies tendues de flanelle à rayures tennis, couvre-lits en milleraies bicolores. Et pour réveiller cette gamme de gris, oreillers et lampes de chevet Jieldé, s’habillent de rose, bleu ou vert acidulés. Vivifiantes, dès le réveil, les salles de bains nous propulsent à la vitesse de la lumière jaune ou rouge, au cœur d’une journée bien remplie, salués au passage par les soleils de faïence de Fornasetti. Jeau graphique cette fois, les murs blancs sont utilisés comme une feuille de papier. Des élévations d’architecte tracées en noir campent le décor. Têtes de lit capitonnées ou cannées, moulures ou bibliothèques, cadres ou appliques à pampilles finement dessinées se réinventent, dans chaque chambre. Un hôtel qui a choisi la voie des étoiles pour rêver… Mais qui s’est aussi engagé sur la voie éco-responsable en optant pour des sources d’énergie, des équipements et des produits d’entretien adaptés à la sauvegarde de la planète. Un supplément d’âme qui fait écho aux attentions quotidiennes : pains Moisan et fruits bios au petit déjeuner, gamme Cosmebio N Ki à l’heure du bain. Humour, esprit, respect de l’environnement… pour séjourner positif.
44 chambres (3 pour handicapés) et 1 Junior suite.