Septembre 2010
Le Designer d’hôtel: Philippe Maidenberg.
L’architecte Philippe Maidenberg émerge comme le design d’hôtel du jour, imprimant sa marque distinctive sur un nombre croissant d’hôtels parisiens. “Mes parents tenaient une agence de voyages donc l’environnement hôtelier m’a toujours fasciné », dit-il. Et ce designer aventurier a aussi clairement un truc avec les voitures : phares dessinant un chandelier en forme de tarentule à l’Hôtel Le Six à Montparnasse; sièges de voiture alignés dans la lumineuse salle de petit déjeuner à l’Hôtel Joyce, tous deux ayant ouvert l’année dernière. Le prochain projet de Maidenberg marque une nouvelle direction : il collabore avec des musiciens, dont la chanteuse Rickie Lee Jones et le rappeur MC Solaar, pour matérialiser leurs inspirations et souvenirs à l’Hôtel du Triangle d’Or, qui doit ouvrir à la fin du mois près de l’Olympia à Paris.
Tel un petit conservatoire, sa structure d’acier impeccablement laquée de vert, l’entrée de l’hôtel Windsor Opéra surgit de façon inattendue dans une rue pas loin du brouhaha du quartier textile de Paris. « C’était un hôtel petit et vieux, comme beaucoup d’autres qui existent encore ici. » explique Philippe Maidenberg, l’architecte. « Presque tout a été refait. A part l’esprit classique parisien. »
Dans la partie du lobby incluse dans la véranda, Maidenberg a remplacé le verre du toit, un original de 1850, et redessiné les fenêtres de la façade pour s’aligner avec les entretoises. Il a aussi rabaissé le sol d’environ 40 cm, au niveau de la rue, pour permettre l’accès en fauteuil roulant au lobby et à deux chambres. Pour offrir un contrepoint au sol de céramique grise du rez-de-chaussée, il a choisi des couleurs vives : prune pour les murs, orange chaud et jaune lave pour les rideaux et les tissus d’ameublement.
Les chambres viennent en tranquilles combinaisons bicolores de gris pâle ou sombre avec du vert pomme, du rose vif ou Lilac. Des armoires magnifiquement à l’ancienne sont peintes en couleurs complémentaires. Beaucoup plus moderne : le morceau de cabine de Boeing 747 que Maidenberg a installé dans la salle de réception. Ce simple élément a inspiré le propriétaire de l’hôtel, Vincent Haen, dans son acquisition auprès du designer et antiquaire Pierre Farman d’une poignée de meubles et sculptures faites de l’aluminium fortement poli d’un vieil avion.
Suspendu au plafond de la salle de petit déjeuner, le propulseur d’un avion cargo est flanqué de luminaires pendants en forme de nuages. Une pair de sentinelles en forme de fusée, en fait les réservoirs de fuel d’avions de combat, gardent le lobby, où les appliques sont des éclairages d’avion. Dans une niche, une pale de propulseur d’un avion d’entraînement au combat pointe vers le haut, en référence à l’Oiseau dans l’espace de Constantin Brancusi. Il se trouve justement que Farman appartient à une fameuse famille d’aviateurs. Son grand père Dick Farman est l’un des fondateurs d’Air France. —Judy Foyard
Janvier 2016
Hôtel 123 Sébastopol – Vainqueur du Luxury Boutique Hotel award.
Quoi voir, faire et manger à Paris pendant la fashion week? Au coeur du 18e arrondissement, Philippe Maidenberg a dessiné l’hôtel à la déco décalée et aux 44 chambres confortables, j’ai nommé l’hôtel Joyce. On y trouve une salle de petit déjeuner recouvert d’une verrière de verre, meublée façon 50’s avec des sièges d’avion. L’hôtel Joyce propose des petits déjeuners bio et des produits de bain de la marque N-Ki. Les chambres vont de 160 euros pour une chambre simple à 380 euros la suite.
Boutique hotel musical
Rickie Lee Jones. Archie Shepp. Jacques Higelin. Manu Katché. MC Solaar. Cela pourrait être l’affiche d’un Festival estival. C’est ici le livre d’or à l’envers d’une idée décorative conçue par l’architecte d’intérieur Philippe Maidenberg, à qui l’on doit de nombreux hôtels parisiens, dont Le Six, rue Stanislas, le 123, rue du Faubourg-Saint-Honoré et le Joyce. N’ayant pas froid aux yeux, il s’en est allé demander à ces artistes, chanteurs, jazzmen, de s’impliquer dans le décor des chambres d’un trois-étoiles judicieusement placé à portée de voix de l’Olympia. Tout, du mobilier à l’ambiance, reprend en chœur l’atmosphère de la scène, des coulisses, des concerts, des loges ou de studios. À tel point que Maidenberg a dessiné, à la demande du saxophoniste Archie Shepp, un tabouret de scène réalisé par les ateliers de la manufacture Pleyel. Pas de couac dans le décor : la ligne mélodico-graphique a été assurée par son frère Michel Maidenberg, directeur de création de la revue Faux Q.
Charme amusant
Avec dix-sept établissements parisiens, le groupe Astotel compte parmi les plus entreprenants de la place, visant le créneau commode des trois-étoiles, dont il étire la catégorie en trois registres, histoire de mieux distinguer ses concepts. Le Joyce, inauguré en 2009, relève de la catégorie « prestige », sur le papier du moins, tandis que son décor et ses prestations en font une amusante adresse pleine de malices décoratives signées Philippe Maidenberg, qui a déjà réalisé plusieurs hôtels pour cette même chaîne. Fil rouge: Paris, avec une Tour Eiffel sens dessus dessous. Fil noir : le trompe-l’œil, avec ses têtes de lit de tour style dessinées sur les murs. On boude maintenant sa ceinture au petit déjeuner, pris bien calé dans un siège auto, appui-tête compris. Juste en face, le Monterosa (30, rue La Bruyère. IX’. Tél.: 01 48 74 87 90), Astotel de 36 chambres également réalisé par l’architecte.
Charme
Charme Langlois, ex-Hôtel des Croisés. Que de fois sera-t-on passé devant en se jurant un jour d’y entrer. Il aura fallu l’ouverture de la nouvelle Galerie VU’, dans l’ancien hôtel particulier du peintre Paul Delaroche, juste en face, pour que l’on se décide. Et là, le choc délicieux d’un voyage dans le temps ; mélange décoratif de toutes les belles époques — l’hôtel ouvrit en 1896 —, l’intérieur séduit par son charme désuet, son ambiance d’une autre ère, conservée avec le sourire. «Nouvelle Athènes » ravivée. La dame à l’accueil fait volontiers visiter : l’ascenseur, les couloirs, les sanitaires de couleur pastel des années 1930 et 1950 dans les grandes salles de bains, les luminaires… sur quel bouton a-t-on appuyé pour se retrouver en 1955 ? Il ne manque que Françoise Arnoul en nuisette et c’est un passage de La chatte sort ses griffes que l’on se rejoue. Prévoir d’y dormir et emporter avec soi un bouquin de Léo Malet. Boulevard… ossements, par exemple. L’intrigue de ces « Nouveaux Mystères de Paris » se déroule dans le IXe arrondissement. Ça lui va comme un gant de toilette.
Avril 2010
GRAND ENFANT. Le dernier hôtel dont on parle à Paris, le Joyce Hôtel, c’est lui ; le Six, dans le 6e arrondissement, c’est encore lui, le prochain hôtel dans le Triangle d’or, autour du thème de la musique, ce sera encore lui. Et en plus, il crée des meubles…
Il est designer, il réalise des hôtels, il crée des meubles — dont de magnifiques bureaux qu’il vous livre à partir de 450 euros la pièce —, il est architecte, et c’est même sa mère qui lui a suggéré un jour de le devenir : « C’est vrai quoi, pourquoi pas architecte ? » Son grand frère a choisi la photo, lui, sans doute, de s’amuser un peu. Il navigue dans le design sans diktat reçu, il court les projets d’hôtels avec un regard enfantin et parfois cela débouche sur de véritables pépites, comme le Joyce dans le 9e arrondissement de Paris. Un coup magistral pour qui aime loger hors de chez lui. Un long chantier, quatorze mois, compliqué mais passionnant, pour des propriétaires qu’il connaît bien et qui le suivent depuis longtemps déjà. Il aime tout, Philippe Maidenberg, la musique, le design, la couture, les têtes de lit n’ont aucun secret pour lui, et la scène bien évidemment. Il faut le voir raconter sa dernière rencontre avec Riche Lee Jones pour les besoins de son prochain projet parisien, pas très loin de l’Olympia, ou chaque chambre tirera son inspiration d’une personnalité de la chanson.
Il cherche, gamberge en permanence, parle de sa vie d’architecte en souriant tout le temps avec une infinie délicatesse. Il est franc du collier, évoque son côté parigot pur jus, russo-polonais du côté paternel et turc du côté maternel. Ses grands parents, eux, ont atterri en Israël et chez lui, ce sont plus que des souvenirs d’enfance. « Quand j’allais à la plage, mes cousins partaient à l’armée », des images fortes qui fondent une conviction, un destin aussi sûrement. Sa grande force, tout le monde vous le dira dans la profession, c’est sa fidélité aux différents corps de métier qu’il fait travailler, souvent les mêmes, ce, qui offre à ses clients une véritable garantie.
Dans sa structure, pas d’armée, juste quatre personnes qui avancent sur des projets de plus en plus nombreux. Philippe Maidenberg est très demandé, de plus en plus, car il ose des choses que les designers trop rangés à des convictions trop répétitives ne feraient jamais. Ou plus, en tout cas. Lui ne se pose pas ce genre de question. Il a besoin de se sentir habité par un projet, comme lorsqu’il dessine ses meubles, ses bureaux sont si design mais si ludiques, et ses approches si couture. Parfois c’est même un peu fou, il sait mélanger, habiller, travailler sur les luminaires, ses banquettes sont franchement drôles, ses chaises en cuir, «Flower Leather », jouent avec le temps. Parfois il fait des maisons, de temps en temps, ce n’est pas forcément sa quête.
« Ce que je préfère au fond, ce sont les parties communes d’un hôtel. C’est là qu’on peut s’amuser. Il n’y a pas vraiment pas de limites. À part le budget sans doute. Dans les chambres, les gens doivent dormir, c’est plus contraignant. » Avouons-le, dans le cadre du Joyce Hôtel, il s’est éclaté. Lui qui suit chaque chantier avec précision, en improvisant aussi, « parce qu’un lieu se découvre au fur et à mesure. » Comme lui…
Sa plus belle réussite à nos yeux : le Joyce Hotel, dans le quartier de Pigalle, à Paris. Il parvient à caler son inventivité dans les lieux de passage, les lieux de vie des hôtels, et cherche à faire s’entrechoquer ses choix de mobiliers. Tout pourrait ne pas aller ensemble, et justement si…
Charme amusant
Avec dix-sept établissements en ville, le groupe Astotel compte parmi les plus entreprenants de la place, visant le créneau commode des trois-étoiles, dont il étire la catégorie en trois registres, histoire de mieux ranger ses concepts. Le Joyce, inauguré voilà un an, relève de la catégorie « prestige », sur le papier du moins, tandis que son décor et ses prestations en font une amusante adresse pleine de malices décoratives signées Philippe Maidenberg, qui a déjà réalisé plusieurs hôtels pour cette même chaîne. Fil rouge : Paris avec une tour Eiffel sens dessus-dessous. Fil noir : le trompe-l’œil avec ses murs. On boucle maintenant sa ceinture au petit déjeuner, pris bien calé dans un siège auto, appui-tête compris. Juste en face, Astotel vient d’ouvrir un nouvel hôtel de 36 chambres, le Monterosa, également réalisé par Maidenberg (30, rue La Bruyère).
Entre les standards des chaînes hôtelières et les palaces, émergent partout en Europe des petits hôtels de charme qui font de leurs chambres des bijoux de design où il fait bon vivre comme à la maison… En plus beau. Visite parisienne.
Ils s’appellent Joyce, Jules, Recamier, Fontaines du Luxembourg, Petit Paris. Leurs adresses, on se les confie de bouche à oreille. Leur clientèle ? Celle pour laquelle un hôtel est avant tout une maison qui ne se conçoit pas sans âme. Et ce nouveau phénomène porte ses fruits puisque stars discrètes, notables de province ou grosses fortunes des émirats, lasses du luxe flamboyant des grands palaces, les fréquentent de plus en plus. C’est tout dire. Certes, ici, le service n’est pas celui d’un cinq étoiles. Et alors ? D’autres paramètres compensent ce manque apparent : le charme, la discrétion, l’intimité et une manière de vous faire croire que vous êtes ailleurs tout en étant chez vous une fois le seuil franchi. Les raisons de ce délicieux dépaysement ? Un objet familier, un parfum singulier, un éclairage, un feu de cheminée, un meuble design, la couleur d’un tissu. Adieu donc la monochromie bon ton, le sempiternel triptyque beige, grège, blanc, le mobilier minimaliste, fonctionnel et clinique, les lumières aseptisées des grandes chaînes hôtelières. Bienvenue à la couleur, aux motifs psychédéliques, aux meubles de créateurs. Ici, l’affect l’emporte sur le paraître, le sens du détail sur le cliché, le côté bohème sur le politiquement correct. Pour répondre à cette nouvelle philosophie, la décoration a donc été confiée à la fine fleur de l’architecture d’intérieur d’aujourd’hui. Pas forcément les Jacques Garcia, Pierre-Yves Rochon, Ed Tuttle, Didier Gomez, Alberto Pinto… mais les autres, les valeurs montantes, les Sybille de Margerie, Tristan Auer, Fabrice Ausset, Jean-Louis Demot… La relève en sorte ! Ces derniers, jeunes et branchés, ont misé sur d’autres critères, la poésie, le souvenir, la corde sensible… pour attirer une nouvelle clientèle sans pour autant éloigner les habitués. « L’idée est de proposer une sorte de découverte, explique Fabrice Ausset, décorateur des Fontaines du Luxembourg, à Paris, une autre forme de séjour, une expérience sans prétention. » Charge donc aux décorateurs de donner du sens à la patine d’un mur, à la texture d’une matière, à un tissu, de faire travailler les meilleurs artisans, de chiner les objets ou de dessiner des meubles qui s’inscrivent dans une époque. En un mot, d’éviter le total look. « J’ai privilégié le côté très privé du lieu, confie Jean-Louis Deniot, décorateur du Recamier à Paris. L’hôtel est conçu comme une maison de ville particulière. » Bref, les décorateurs y mettent autant de passion que s’ils réalisaient un cinq étoiles. Mieux, leur propre demeure. « Le danger est de tomber dans la reconstitution historique et le pastiche », explique Sybille de Margerie, décoratrice du Petit Paris, un hôtel dans le Ve où se côtoient les dernières créations de maisons comme le Lehevre ou Pierre Frey, parmi des meubles contemporains sur mesure et des photos de Paris signées Roman. Dans la plupart de ces nouveaux hôtels, les chambres sont souvent exigües, les salles de bains dessinées au cordeau. Pour cela, pas d’alternative ! Tout casser puis tout rebâtir. Concrètement, modifier les volumes, retravailler l’éclairage, crée une petite salle de petit déjeuner là où il n’y a souvent pas de salle de restaurant (détail de peu d’importance, car ces hôtels sont souvent situés dans des quartiers nantis en bonnes tables).
En revanche, tout l’arsenal high tech d’aujourd’hui suit. On a beau avoir quelques étoiles de moins que les grands palaces, on n’a pas à rougir de ses prestations : air climatisé, accès au wi fi, room service, salle de fitness et de massage parfois, et attention toute particulière apportée à l’économie d’énergie, comme à l’Hôtel Joyce, à Paris, qui utilise les ampoules à basse consommation, équipe ses robinets de « mousseurs » limitant le débit d’eau, propose des petits déjeuners bio.
Mais le secret de ces nouveaux lieux réside également dans la relation très particulière qu’entretiennent les propriétaires avec leurs décorateurs, auxquels ils donnent la plupart du temps carte blanche. Et Philippe Maidenberg, décorateur du Joyce, de le confirmer : « C’est sans doute le lieu le plus personnalisé que j’ai réalisé, dit-il. J’ai toujours eu avec mon client une très grande complicité. Cela fait quinze ans que nous travaillons ensemble. » Normal donc que de bonnes ondes planent sur ces demeures traitées comme de véritables histoires personnelles. « Chaque projet est différent, admet à son tour Sybille de Margerie. Chaque chantier est unique. Tout cela est un peu de la haute couture. »
[…] [On retrouve un] sens du métissage à l’Hôtel Joyce (groupe Astotel) situé rue La Bruyère, dans le Ixe arrondissement. Face au desk composé de tours Eiffel dessiné par l’architecte du lieu Philippe Maidenberg (il a fait ses classes avec Ieoh Ming Pei pour le chantier du Grand Louvre), une longue banquette en cuir blanc matelassé cohabite avec une horloge de George Nelson des années 1960 éditée par Vitra, un fauteuil africain de Cheick Diallo, un parquet éclairé par fibre optique. « Ce fut une complète réhabilitation, avoue le décorateur. La déco en revanche, je dirais qu’elle est un peu de bric et de broc. » Il n’empêche, l’harmonie est au cœur de cette démonstration subtile où rien n’est anecdotique. Dans la salle à manger éclairée par une verrière, les fauteuils d’anciennes voitures font face à des Thonet complètement inédits, les murs sont décorés de miroirs inclinés, histoire de perdre le nord, et le grand lustre en forme de nuages (Vialuce) nimbe le tout d’une lumière opalescente. Même sens du détail pour les 44 chambres sur lesquelles souffle l’esprit de Fornaseti et dont le mobilier est signé Patricia Urquiola ou Philippe Starck. Passionné de couture, de musique et de théâtre, Philippe Maidenberg s’est même inspiré du modèle d’un de ses pantalons prince-de-galles pour dessiner la moquette. […]Novembre 2013
Proche du Grand Rex, ce nouvel hôtel rend hommage au cinéma et à ses artistes. Les étages portent les noms des fameux comédiens et metteurs en scène qui ont participé à la décoration des chambres, avec la complicité du designer Philippe Maidenberg : Jean-Paul Belmondo, Claude Lelouch, Agnès Jaoui, Danièle Thompson, Elsa Zylberstein, entre autres… Et sous la verrière, un restaurant comme un plateau de tournage. Action !
123, bd de Sébastopol, Paris 2e (01 40 39 61 23)
Avril 2010
L’architecte-décorateur Philippe Maidenberg a distillé de nombreuses bonnes idées déco dans cet hôtel de quartier fraîchement inauguré. La preuve par trois. D’anciens sièges en cuir de voiture de luxe en guise de fauteuils dans la salle des petits déjeuners, un dessin noir et blanc représentant une bibliothèque sur les murs d’une chambre et la moquette, réalisée sur mesure, inspirée du motif prince-de-galles de son propre pantalon ! A partir de 160 € la chambre. (Hôtel Joyce, 29 rue la Bruyère, Paris 9e)
Mars 2010
« Notre métier peut se comparer à celui de metteur en scène », déclare l’architecte d’intérieur Jean-Philippe Nuel. Son confrère Philippe Maidenberg ajoute « Des mises en scène certes, mais toujours soumises aux contraintes techniques imposées par les réglementations. » La créativité demeure pourtant leur première qualité. Ils donnent les tendances de l’hôtellerie. « Sans être péremptoire, observe Laurent Moreau, on peut dire que les couleurs claires représentent une tendance forte dans les rénovations. » Certaines réalisations récentes l’ont démontré, à l’image des hôtels conçus par Carole Picard pour le groupe Asset Management, tel le BLC, dans le Xle arrondissement de Paris, avec sa mise en valeur exclusive du blanc.
Aménagement des espaces
Pourtant, au-delà du jeu des couleurs et des matériaux, certains préfèrent parler d’espaces et d’organisation. « La vraie tendance actuelle dans la rénovation réside dans l’aménagement des espaces, affirme Jean-Philippe Nuel. Je fais un parallèle entre la vie quotidienne et celle à l’hôtel puis je le traduis toujours en termes d’organisation d’espace. » En revanche, si le côté esthétique est important, il n’est que la partie émergée de l’iceberg – « 20 % de notre travail, estime Laurent Moreau. » Car les contraintes réglementaires sont de plus en plus importantes, entre les impératifs environnementaux et ceux liés à la sécurité et à l’accessibilité. En outre, la communication entre les différentes administrations complexifie le travail de l’architecte. « La réglementation concernant les normes environnementales dans la construction – comme la démarche HQE – est respectée par tous et tous les immeubles sont en principe zéro carbone, souligne Jean Philippe Nuel. Mais il est souvent difficile, si l’on ne prévoit pas une rénovation totale, de prendre en compte certains aspects de la réglementation comme l’économie d’eau, d’énergie, les déchets… »
Jongler avec les contraintes
« Les contraintes les plus importantes proviennent de la réglementation en matière d’accessibilité, d’autant que les contrôles vont souvent au-delà de la réglementation », constate Philippe Maidenberg. Comment en effet ouvrir des portes de 90 cm dans des bâtiments en béton, pour les mettre aux normes ? Des systèmes de dérogation existent, mais ils ne peuvent être garantis. Les assurances auxquelles souscrivent les architectes font office de garde-fous, mais pour éviter tout problème, il n’est pas rare que ceux-ci fassent appel en amont à des bureaux de contrôle extérieurs.
Autre sujet de frustration pour les architectes d’intérieur : les éclairages. Eu égard à la nouvelle réglementation, les hôtels doivent émettre un nombre de lux suffisant par mètre carré. Là encore, certains vont tester eux-mêmes l’intensité lumineuse à l’aide d’un appareil spécifique, alors que d’autres demandent l’avis d’experts. Mais tous rejoignent Christine Gero quand elle déclare que « l’hôtellerie est faite d’ambiance, et trop de lumière tue l’ambiance ». Et si les LED sont aujourd’hui incontournables, ils présentent deux inconvénients majeurs : ils ne donnent pas assez de lumière et demeurent onéreux. Sans parler du problème de recyclage des lampes basse consommation.
Le coût des rénovations
Enfin, quoi de plus audacieux pour un architecte que de travailler sur un bâtiment ancien qu’il réhabilitera en lui donnant une autre fonction ? Pour ces anciennes prisons, tribunaux désaffectés ou encore hôpitaux abandonnés destinés à être transformés en hôtels, ce sont les architectes des Bâtiments de France qui interviennent. À Nantes, pour la transformation du palais de justice en Radisson, « cela n’a pas vraiment posé de problème, indique Jean-Philippe Nuel, car il s’agissait d’un bâtiment du XIXe siècle. Tandis que pour l’Hôtel-Dieu à Marseille, bâtisse du XVIIIe siècle, il était impératif de respecter les escaliers et les façades. »
Ces rénovations ont un coût souvent considérable mais « l’important est de savoir ce que l’on inclut dedans, confie Laurent Moreau ». Pour un hôtel 3-4 étoiles, d’une capacité de 50 à 100 chambres, une rénovation totale – incluant plomberie, salles de bains, modifications des espaces, aménagements intérieurs, sécurité, accessibilité et décoration – se situe dans une fourchette de 70 000 à 100 000 € par chambre (plutôt 120 000 € en 4 étoiles), estiment les cinq architectes. Sans compter leurs honoraires. Évidemment, dans l’éco-chic, on sera largement en dessous. « La pire incertitude pour nous, en matière de rénovation, estime Jean-Philippe Nuel, réside dans les planchers et les surfaces du sol. Il faut donc toujours prévoir un devis spécifique, que l’on utilisera ou non. »
Véritables ensembliers et créateurs d’espaces de vie, les architectes d’intérieur sont là pour sublimer les souhaits de l’hôtelier tout en respectant la vocation de son établissement, à savoir répondre aux besoins du client. Ils sont aussi des garants indispensables pour éviter bien des catastrophes dans des opérations lourdes.
Par Cécile Pivot. Photos: Anne-Emmanuelle Thion
Philippe Maidenberg a signé la réhabilitation, l’architecture et la décoration intérieure du 123 Sébastopol****, un véritable hymne au 7e art. A tous les étages, de belles astuces à s’approprier. Action !
Tout près de la Gaîté Lyrique, de la rue Montorgueil et du Marais, le 123 Sébastopol a à peine ouvert ses portes qu’il a déjà ses aficionados. Ne manquent plus que les enseignes extérieures et l’aménagement d’une salle de projection privée de vingt places pour que l’hôtel soit définitivement terminé. Chacun des six étages est dédié à un artiste du monde du cinéma. Au générique : Elsa Zylberstein, Danièle Thompson, Claude Lelouch, Ennio Morricone, Jean-Paul Belmondo et le couple Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Tous se sont plus ou moins investis, chacun à leur manière. Ainsi Jean-Pierre Bacri a-t-il donné son accord de principe mais a laissé faire Agnès Jaoui. Certains ont offert des bobines de films, des objets de décor, des manuscrits, des photos prises sur des tournages qui ont par la suite été agrandis pour devenir des papiers peints. D’autres ont largement participé au choix des couleurs, des imprimés, du mobilier…
Bientôt, l’architecte et designer Philippe Maidenberg, qui travaille uniquement pour des hôtels, va s’atteler à un projet qui lui tient à cœur, un nouvel établissement dont la thématique sera la musique (le premier est le Triangle d’or, achevé en 2011), rue Sainte-Anne à Paris, avec, espère-t-il, la participation de Peter Gabriel, Youssou N’Dour, Sting, Iggy Pop, Izia Higelin et Kate Bush.
À l’époque, le peintre Jean-Jacques Henner prit pour modèle une jeune fille surnommée Joyce, Georges Sand et Frédéric Chopin étaient amants et Alexandre Dumas écrivait dans un appartement décoré par Eugène Delacroix. Ce quartier, c’était celui de La Nouvelle Athènes, baptisé ainsi par le journaliste Dureau de la Malle, tant l’endroit était empreint de références à l’Antiquité grecque et à l’art en général.
C’est cet esprit bohème et artistique, non dénué d’une touche de modernités, que l’architecte designer Philippe Maidenberg a insufflé au dernier du groupe Astotel, le Joyce.
Un desk composé d’un assemblage de mini tours Eiffel laquées, 3 horloges dessinées par Georges Nelson dans les années 50 indiquant l’heure qu’il vous plaît – Paris, Somewhere, Moon – et un fauteuil africain de Cheick Diallo, voilà pour la préface. Un parquet scintillant conduit à un petit salon et à une salle lumineuse coiffée d’une verrière gigantesque où un nuage de fortune fait la pluie et le beau temps… Dans cette salle habillée de sièges en cuir de voitures Rover récupérés d’écrans diffusant des nuages qui défilent, de murs de soliflores et de miroirs inclinés, l’impression se précise : elle est exquise.
Le décorateur s’est à l’évidence amusé. L’amusement d’un créatif qui regarderait le monde à travers la lentille du spectacle et celle de la mise en scène. Pour les chambres, le regard est le même ; sur les murs, les tétes de lit et des étagères remplies de livres ont été dessinées sur-mesure à l’ordinateur et une grande partie du mobilier a été conçue par Philippe Maidenberg, notamment les bureaux impeccables et la moquette créée à partir d’un scan d’un costume Prince de Galles. Sans oublier de belles signatures : miroirs joliment incongrus Mosh-Umbra, poétiques carreaux des salles de bain Fornasetti, tables de chevet Conran…
L’esprit est à la blague celle mais d’un potache très éclairé. Le tout résiste au bon goût, celui des mélanges justes et de l’équilibre délicat des tons et couleurs. Entrez donc dans une chambre avec vue sur les toits de Paris, certes petite mais cosy, et revivez avec panache et légèreté, en un clin d’oeil malicieux, le Paris d’hier et d’aujourd’hui,
Fabienne Dupuis
Décembre-janvier 2009-2010
Dès l’entrée, les 200 Tours Eiffel miniatures qui composent le desk annoncent la couleur du décalage imaginé par Philippe Maidenberg, architecte déjà connu pour plusieurs hôtels du même groupe. Puis, le parquet en ipé et la moquette, saupoudrés de fibre optique, les canapés Designers Guild et les grosses Jieldé chromées sèment le grain de folie jusqu’à l’amusante salle du petit déjeuner sous verrière : des fauteuils de 4 x 4 rescapés d’une casse, des miroirs, un faux mur végétal et un énorme nuage de ouate qui ondule. Escalier étoilé, chambres bâchées en trompe-l’œil, carrelages Fornasetti, moquette Prince de Galles… L’humour donne le La de ces 44 chambres. De 139€à 229€.
Trois horloges au design 1950 rythment l’heure du Joyce Hôtel la première indique celle de Paris, la deuxième marque le temps de Somewhere. La dernière, Moon, est dans la lune. Bienvenue dans le monde de Philippe Maidenberg.
Petit garçon, Philippe Maidenberg a beaucoup voyagé, entre le Brésil, les Etats-Unis, le Portugal, Israël… Depuis, ce fils de tour-opérateur considère les hôtels comme « des maisons éphémères », des lieux où le confort doit tutoyer l’intimité sans se prendre au sérieux, où l’on se sent immédiatement bien. Pour lui, l’architecture est devenue une évidence, un outil passionnel, car « elle me permet de tout faire : un bar qui ressemble à une robe, un siège en forme de selle d’équitation. Je peux faire converser design vintage, meubles sur mesure et coups de cœur décoratifs, jouer avec la lumière ». Dans l’univers de ce créatif invétéré, l’humour n’est jamais bien loin.
« Il se passe des choses bizarres dans ma tête », reconnaît-il. Bizarres ? Comprenez : élégantes et vraiment nouvelles, comme cette idée de scanner son pantalon prince-de-galles qui deviendra moquette ! Ou imaginer une banquette faite d’une succession de sièges automobiles (anglais, s’il-vous-plaît !) courant sur huit mètres de long sous la verrière de l’hôtel. C’est ce foisonnement d’idées qui lui vaut la confiance de sa clientèle. Et sa formidable faculté à concevoir un monde confortable et familier qui l’a tout naturellement amené à se spécialiser dans la rénovation hôtelière depuis 1995.
Le bilan ? Onze hôtels à Paris, des chantiers en cours de réalisation et, bien sûr, des idées d’architecture joyeuse plein la tête. Depuis novembre, au Joyce Hôtel il nous régale de son subtil mélange d’émotions croisées et d’esprit. Un bel hommage a ce quartier de Saint-Lazare, historiquement connu pour sa profusion artistique.
Dans votre travail, avez-vous des maîtres ?
« Sydney Pollack pour le spectacle et Frank Gehry pour l’architecture. Leur ouvre est pour moi une merveilleuse leçon, un cap à suivre. Ce sont aussi deux copains curieux du travail de l’autre, ils initient l’idée d’interactivité dans la création. »
Votre famille a-t-elle aidé votre parcours ?
« Certainement, consciemment ou pas. J’ai un grand-père russe, l’une de mes grands-mères est polonaise, l’autre turco-libanaise. Mon histoire est celle d’un juif errant qui s’intéresse à tout ce qu’il voit. Quant à ries frères, ils sont photographe, directeur artistique et inventeur… Imaginer, faire, c’est une histoire de famille I »
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
«J’aime beaucoup l’univers de la couture : Paco Rabanne, lssey Miyake, les années 70, Paul Smith et Jean-Paul Gaultier. Ils sont libres, en dehors de toute tendance. »
L’univers de Philippe Maidenberg
Ludique, élégant, le monde décoratif de Philippe Maidenberg est tout à la fois. Confort douillet, design et humour s’associent pour créer une ambiance unique, intersidérale.
Poétique, élégant et plein d’humour, le Joyce Hotel est un joyeux mélange de confort et d’esprit qui vient d’ouvrir dans le IXe arrondissement de Paris. Une banquette de 8m de long imaginée par l’architecte Philippe Maidenberg, composée de sièges automobiles, des carreaux de ciment anciens dans la grande verrière où l’on se retrouve pour les petits déjeuners ou pour boire un thé, un mur saturé de soliflores, un autre entièrement recouvert d’un tapis simulant le buis, des pois rouges accrochés à la façade, du design vintage, des pièces uniques créations de l’architecte… C’est un voyage autour d’une déco inventive et décontractée. Chaque chambre a son habillage d’armoire en flanelle, têtes de lit dessinées. Un subtil métissage donne de l’allure au dernier-né du groupe Astotel. Un bel hommage à Joyce, modèle du peintre Jean-Jacques Henner, et à la fantaisie XIXe du quartier Saint-Lazare.
Pour décorer le 123 Sébastopol, nouveau quatre-étoiles sur les Grands Boulevards à Paris, Philippe Maidenberg, architecte d’intérieur, a joué la complicité avec des personnalités du cinéma : Jean-Paul Belmondo, Claude Lelouch, Danièle Thompson, Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Elsa Zylberstein et Ennio Morricone. Chacune a projeté son univers aux différents étages écrivant le scénario de sa vie. A « Bébel », le côté macho, boxe. A Elsa, les miroirs, les fourrures… Quant aux parties communes, bar, lobby, restaurant, elles évoquent un hall de salle de cinéma, un studio de prise de vue l’escalier avec sa moquette rouge ornée de palmes, la montée des marches du Palais des festivals à Cannes. 63 chambres, à partir de 280€.
Juillet 2010
Le dernier buzz parisien : le Joyce Hôtel. Une adresse atypique pour fashionistas, avec une verrière de style Eiffel et des petites chambres noires et blanches toutes uniques.
Le Joyce Hôtel. A partir de 160 € / nuit. 29. rue La Bruyère.
Paris 9e. Tél: 01 57 07 00 01. www.astotel.corn/hotel-joyce-paris.php
Par Élisabeth Cranck-Dumas, août-septembre 2010
La carte hôtelière parisienne s’enrichit de deux établissements à la déco bien pensée.
DANS UN STYLE radicalement différent, lumineux et poétique, l’Hôtel Joyce est une addition de choix à la très branchée Nouvelle Athènes. Le cœur de l’endroit est une aérienne salle de petit déjeuner, abritée par une verrière de type Eiffel, où coexistent joyeusement chaises 5D, carrelage ancien et fauteuils de voiture. Les chambres, blanches et calmes, sont gentiment ludiques — photos de livres en guise de bibliothèque, Wooden Dolls d’Alexander Girard au mur. C’est simple et mignon, et on adore.
Hôtel Joyce, 29, rue La Bruyère, Paris IXe. Tél. +33 (0)1 55 07 00 01
Juin 2010
Niché au calme dans le quartier des théâtres autour de la place Saint-Georges, un boutique-hôtel design de 44 chambres conçu par l’architecte Philippe Maidenberg : lampes rouge pétard, trompe-l’œil délicats autour des lits, et plein d’autres trouvailles poétiques qui donnent envie de refaire sa déco ! Pour profiter de ce 3-étoiles de charme sans y dormir, rien de tel que l’instant petit déjeuner (15€) sous la verrière, assis sur des fauteuils récup de Land Rover.
Avec un nom inspiré par la gaieté artistique le Joyce Hôtel rend hommage au peintre J-J Henner et à son modèle fétiche Joyce. Propriété du groupe hôtelier Astotel, les 44 chambres conçues par l’architecte designer Philippe Maidenberg respirent un parfum retro-futuriste tout en s’engageant pour l’environnement et en contribuant au développement des sources d’énergies renouvelables, Têtes de lit remplacées par des élévations d’architecture, portess de placards habillées de flanelle créée par Jasper Conran pour Designers Guild, sièges Thonet et Lavenham dessinés par Patricia Urquoia, le sommeil au chevet prend des airs insufflés par le travail de Fornasetti.
Mars 2010
Où ? A Paris, dans le 9e arr., quartier Saint-Georges, 29 rue la Bruyère.
Fin des travaux ? Automne 2009.
Etat des lieux ? Mobilier design (Starck, Dharma, Thonet), produits bio N Ki dans les salles de bains.
On aime ? L’engagement pour le respect de l’environnement, la salle du petit déjeuner et sa verrière style Eiffel. La moquette des chambres créée à partir d’un scan du pantalon prince-de-galles du chef de chantier.
Chef de chantier ? L’architecte designer Philippe Maidenberg pour le groupe Astotel. Dans l’entrée, des mini Tours Eiffel laquées de blanc donnent le ton. Ludique.
Inspection des travaux finis ? 44 chambres toutes différentes.
Devis ? Entre 160 et 280 euros.
Octobre 2010
Le Joyce Hotel a ouvert en novembre 2009 dons le 9ème arrondissement parisien. La direction s’est accordée avec l’architecte Philippe Maidenberg pour réfléchir à des solutions de respect de l’environnement.
Le groupe Astotel souhaitait ouvrir un nouvel hôtel dans un esprit de respect de l’environnement, en impliquant ses équipes. Une réflexion s’est donc opérée avec Sophie Cortese, la directrice qualité et développement durable du groupe. L’hôtel de 44 chambres devrait bénéficier de l’Eco label.
Respect et esthétisme
Grâce à un contrat passé avec EDF, l’hôtel contribue au développement de sources d’énergie renouvelables à hauteur de 50% de sa consommation en électricité tandis que la totalité des ampoules sont du type basse consommation. Dans les salles de bain par exemple, où les ampoules basse consommation prenaient du temps à atteindre leur puissance maximale, des ampoules plus performantes ont du être trouvées. « Le plus difficile est de s’engager pour le développement durable tout en conservant notre ligne esthétique », explique Sophie Cortese.
Dans cet esprit, les équipements informatiques portent le label européen Energy Star et les TV sont aussi de celles qui consomment le moins d’énergie.
Produits verts
Le Joyce Hotel offre à sa clientèle la gamme de produits bio N Ki dont les formules sont labellisées Ecocert et Cosmebio, avec la préoccupation de remplacer les produits emballés par des distributeurs de savons et gels douche rechargeables. Tous les robinets de l’établissement sont équipés de mousseurs, de même que le papier toilette est d’origine recyclé.
Sensibilisation
Le suivi de consommation en électricité et eau va être mis en place, de même qu’un plan de réduction des déchets qui s’appliquera aux chambres qui recevront plusieurs corbeilles en vue d’un tri sélectif. Ce dernier point, tout comme le changement du linge et des serviettes à la demande sont des mesures qui impliquent le client et le personnel. Les trois personnes en charge du ménage ont été sensibilisées à ces démarches et utilisent des produits Ecocert respectueux de l’environnement. Ainsi, une campagne d’affichage et de documentation sur ces gestes du quotidien sera développée dès que l’hôtel aura reçu son « Eco label ».
Petits-déjeuners bio
Pour les petits-déjeuners, les produits bio sont privilégiés, avec du pain et des viennoiseries du boulanger bio Moisan et des cafés et thés issus du commerce équitable. Tout se met peu à peu en place. La clientèle est pour le moment très française mais les étrangers, notamment espagnols et italiens, apprécient aussi cette petite adresse parisienne qui affiche les chambres de 160 à 280 euros. Le groupe Astotel souhaite prolonger, à terme, cette démarche à l’ensemble de ses établissements.
Avril-mai 2010
Ce boutique-hôtel 3*de 44 chambres vient d’ouvrir ses portes. Situé en plein cœur du très tendance 9e arrondissement, il se distingue par un joyeux mélange de confort, d’élégance et de clins d’œil. Dès l’entrée, un desk dessiné par Philippe Maidenberg, composé d’un montage de mini Tours Eiffel laquées de blanc et de rouge, donne le ton. Autres singularités, une étonnante banquette étirée inspirée d’une selle d’équitation, trois horloges dessinées par George Nelson dans les années 50 ou encore ce fauteuil africain de Cheick Diallo réalisée spécialement pour l’établissement… Une approche définitivement créative que l’on retrouve aussi dans les chambres. Très lumineuses, elles sont toutes différentes par les couleurs et le mobilier…
Par Francis Blaise
C’est entre les Grands Boulevards et le Marais que vient de s’ouvrir un hôtel pas comme les autres. Dans ce quartier proche du mythique Grand Rex, le 123 Sébastopol est un hymne au cinéma, aux films et aux artistes qui ont contribué à donner ses lettres de noblesse au septième art. La réhabilitation, l’architecture intérieure et le design de ce lieu sont signés Philippe Maidenberg, avec la complicité de Jean-Paul Belmondo, Claude Lelouch, Danièle Thompson, Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Elsa Zylberstein et Ennio Morricone.
Dès l’entrée (1, 2 et 3), le ton est donné. On pénètre dans un univers dédié au septième art. Sous la verrière comme un plateau de tournage, en grande partie éclairée par la lumière naturelle qui se reflète sur des tables miroir dont le piétement est celui d’une caméra à hauteur variable, le bar est animé de meubles et d’objets évoquant un plateau ou une salle de cinéma. Le fauteuil « The Director », créé par Philippe Maidenberg en hommage à Claude Lelouch, reprend les codes du fauteuil de réalisateur, avec une poche pour glisser un script, le nom du réalisateur brodé sur le dossier en fil d’or, et des surpiqûres évoquant la finition intérieure d’une Mustang. Installé confortablement, on observe la vie qui s’anime comme si on avait juste avant clamé « Action »… comme nous le suggère la grande enseigne lumineuse face à l’escalier qui descend vers les salles de projection, de fitness et de réunions.
A chaque étage sa star
C’est au sixième étage consacré à « L’As des As », Jean-Paul Belmondo (4 et 8), dominant les toits de Paris comme l’acteur a dominé le box-office, que l’on découvre le décor qui lui est consacré. Des images emblématiques et inoubliables de ses films couvrent un mur entier, et plongent le visiteur dans l’univers d’À bout de souffle, d’Itinéraire d’un enfant gâté, d’Un singe en hiver. Plus bas, c’est l’univers consacré à Claude Lelouch (5 et 9) avec de subtiles évocations de tout ce qui constitue l’univers du réalisateur. Un grand panneau rétroéclairé Comme une table lumineuse expose un tableau de pellicules authentiques de films du réalisateur au-dessus du lit, pour des rêves en technicolor. Des images de scènes inoubliables de ses films comme Un homme et une femme, L’aventure c’est l’aventure ou La Bonne Année avec Lino Ventura et Françoise Fabian, habillent la totalité du mur.
Danièle Thompson (6 et 10) a quant à elle choisi des couleurs vives et pleines, du bois clair : c’est tout un univers lumineux et chaleureux que nous propose cette femme généreuse. On trouve selon les chambres un patchwork de photographies de films, ou d’images grand format de scènes de ses plus grands films. On peut lire également ses nombreux commentaires par lesquels elle partage ses souvenirs avec son père Gérard Oury, son ami Sidney Pollack ou d’autres légendes du septième art. Les matières nobles et douces soulignent l’élégance féminine de l’ensemble, comme le parquet point de Hongrie en frêne blanchi ou le velours ras des coussins et des couvre-lits. Le mobilier design est ludique et coloré, avec en pièce maîtresse une table bureau dont le plateau est empli de pigment rose fuchsia, en hommage à Klein. Les chaises proviennent du décor du dernier film de Danièle Thompson. Pour l’ambiance dédiée à Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Philippe Maidenberg a travaillé à partir de nombreux documents et de conversations avec Agnès Jaoui, pour imaginer l’espace qui leur est consacré. Le lit est animé par les images qui habillent le mur, composé de photographies, de notes manuscrites de story-boards et de croquis qui nous font plonger dans le travail créatif du duo. Avec des rideaux en velours rouge et or évoquant le théâtre, la prédominance du bois, du parquet, le tapis kilim et des couleurs chaudes, les chambres rappellent le décor d’une scène. Philippe Maidenberg a placé des clins d’oeil aux films du duo, comme ces cravates improbables ou la moustache, encadrées comme des tableaux, évoquant le personnage principal incarné par Jean-Pierre Bacri dans Le Goût des autres.
À la fois grave et pétillante, Elsa Zylberstein (7 et 11) a construit son identité de comédienne après avoir travaillé la danse. L’univers que le décorateur a imaginé avec elle est un hymne à la féminité si particulière de l’actrice, ponctué de références personnelles à son travail d’artiste.
On pénètre dans un cocon de douceur dominé par le gris et le rose, des teintes poudrées qui évoquent le maquillage et le monde de la danse, également évoqué par une barre d’entraînement fixée au mur. La chambre est dominée par une grande tête de lit classique sculptée, avec de chaque côté, un lustre d’inspiration baroque, et un plaid en fausse fourrure, clins d’œil au mythe d’un cinéma glamour qui continue de nous faire rêver. Au-dessus du bureau-coiffeuse, un miroir vénitien reflète la lumière naturelle de la chambre, sous l’œil de Gena Rowlands et John Cassavetes dont les portraits ont été choisis par Elsa Zylberstein, grande admiratrice de leur travail. Enfin, l’une des personnalités les plus importantes et les plus influentes du cinéma mondial, le maestro Ennio Morricone a accordé sa confiance à Philippe Maidenberg pour transposer son univers. Une rencontre, des échanges entre les deux hommes ont peu à peu construit un décor associant musique et cinéma. Pièce emblématique de cette collaboration : une partition originale manuscrite, envoyée par fax en contribution à la conception de l’hôtel, et reproduite en format géant pour habiller tout un mur. Au-dessus du lit, un moulage des mains du maître entoure un écran diffusant l’un de ses concerts, à écouter avec le casque mis à disposition, pour revivre instantanément les plus grands classiques du cinéma. De chaque côté du lit, des caisses claires de batterie, surmontées d’éclairage pour pupitre, font figure de chevets.
Le design est épuré, avec en pièce maîtresse le bureau spécialement conçu comme un piano droit laqué noir, et complété par un tabouret de concert. Le velours des tissus, le parquet de bois noir et le tapis reproduisant une partition en négatif créent une ambiance feutrée, propice à l’écoute de la musique. Un nouveau lieu étonnant et élégant qui l’espace d’une nuit ou d’un plus long séjour nous met sous les projecteurs à la façon d’une star de cinéma et nous fait découvrir l’univers de ces personnalités hors du commun.
HÔTEL 123 SÉBASTOPOL
123, boulevard de Sébastopol. Paris
Texte : Lime Mistral. Photos : CP.
Si notre capitale manque cruellement de projets d’envergure, elle regorge de petits trésors qui ne demandent qu’à être découverts. De toute évidence le Joyce Hôtel en fait partie. Conçu et rénové par l’architecte designer Philippe Maidenberg, l’établissement est un mélange audacieux de confort, d’élégance et de clins d’œil déco.
Pour preuve les trois horloges dessinées par George Nelson et éditées par Vitra ou le fauteuil africain de Cheick Diallo. Quant à la fibre optique qui illumine le parquet, elle vous conduit vers un petit salon lové près d’un mur en pierre – canapés Designer Guild et suspensions Polspotten. Toute l’originalité réside dans la salle à manger du style Eiffel. Située sous une immense verrière, on y retrouve des fauteuils Thonet des années 50, des sièges en cuir de voitures anciennes et des poupées en bois de Girard… Les 44 chambres de l’hôtel dont une junior suite sont toutes différentes tant par les couleurs que le mobilier et expriment un confort douillet toujours dans l’esprit de l’hôtel.
Lumineux et poétique, le Joyce Hôtel est un écrin protégé de l’animation parisienne, à l’abri du bruit. Les soirées sont douces et calmes pour des moments de sérénité non loin des théâtres du 9ème arrondissement de Paris. A une centaine de mètres seulement n’hésitez pas à pousser la porte du restaurant « Les Comédiens »… pas très Artravel dans le style, mais ce n’est pas grave, nous on adore ! Et puis Charly le patron saura vous accueillir avec classe…
Voici un nouvel « hôtel-écrin » niché au coeur du 9e arrondissement, avec 44 chambres dont une suite (de 180 à 380 €), toutes décorées dans un esprit gai et coloré par Philippe Maidenberg. L’architecte fait des clins d’oeil au design historique (horloges de George Nelson, sièges Thonet…) mais aussi contemporain (chaises Starck, Patricia Urquiola…). Sur les murs et les carrelages, on retrouve les dessins impertinents de Fornasetti.
29, rue la Bruyère (9e). Tél. : 01 55 07 00 01.
Il y a quelque chose d’impalpable à l’Hôtel 123 qui rappelle l’univers chic et juvénile des comédies d’Audrey Hepburn. Le hall plante le décor de cet hôtel bijou joyeux situé au cœur du fameux Faubourg Saint-Honoré : couleurs caramel chaudes, lampes éthérées faites de plumes blanches ou de cœurs de cristal rouge, sol parsemé d’étoiles scintillantes et bar lamé d’argent. La même fraîcheur et fantaisie (la signature de l’architecte Philippe Maidenberg) imprègne les 41 chambres et suites, leur donnant une atmosphère familière et d’une certaine façon féminine qui, d’après le personnel de l’hôtel, est particulièrement attirante pour les hommes d’affaires…
Chef exécutif du Groupe Bessé Signature, Christophe Hay s’empare du décor design, urbain et coloré de l’architecte Philippe Maidenberg pour lancer la nouvelle table de l’Hôtel Bel-Ami, Les Mots passants*. Là, secondé par Christian Mve Sho, il y propose une carte courte et fraîche, qui change 4 fois par an, au rythme des saisons et à partir de produits de qualité rigoureusement sélectionnés, tels Annie Bertin de la Ferme de Biot, à Vende’, entre Fougères et Rennes, pour les légumes bio de saison ; Vincent Doucet, pêcheur breton ou encore la coopérative Sicaba au cœur du bocage bourbonnais pour des viandes bio. Formules du déjeuner à 21 et 29 €, carte des vins de 28 € à 90 €. Brunch de 11 heures à 15 heures le samedi et le dimanche.
*7-11, rue Saint-Bene 75006 Paris
Conçu dans l’ancienne imprimerie qui édita « Bel Ami », le premier roman de Guy de Maupassant, l’hôtel Bel Ami se distingue entre autres par la diversité et l’originalité de ses chambres, notamment celles signées par l’architecte Philippe Maidenberg. Gaies, chaleureuses et dotées de belles matières, ces nouvelles chambres aux tons rose et vert acidulés étonnent par leur look contemporain et leur luxe discret. « La clientèle qui fréquente les hôtels design souhaite vivre de nouvelles expériences et profiter de couleurs et de matériaux qui ne se trouvent pas partout, explique Laurence Guinebretière, directrice générale. Ces chambres offrent un cadre et un concept différents où l’on se sent vite à l’aise et où chaque détail insolite se veut inoubliable. »
Auréolé depuis quelques mois d’une 5ème étoile, cet hôtel qui se situe à deux pas des mythiques cafés Le Flore et Les Deux Magots, se distingue aussi par l’excellence de ses prestations. A la fois intimiste et vivant, le Bel Ami Bar propose des cocktails savoureux et une carte signée Christophe Hay, réalisée à base de produits bio. « Notre volonté est de mettre le Bel Ami au centre de Saint Germain des Prés, poursuit Laurence Guinebretière. Ainsi nous organisons régulièrement des événements et des osirées littéraires auxquels se joignent des acteurs et artistes connus. »
Pensé également pour recevoir réunions d’affaires et séminaires, le Bel Ami offre diverses salles de conférence dotées d’un équipement ultra-moderne, ainsi qu’un carré VIP pour l’accueil des hôtes privilégiés. Avec l’ouverture récente de son espace bien-être Esthederm, qui décline des soins visage et corps au féminin comme au masculin, le Bel Ami se veut un hôtel à la fois vivant et empreint de sérénité, au cœur de l’un des quartiers parisiens les plus prisés.
Avec un nom de baptême emprunté à la muse du peintre Henner, une palette où le bleu azur campe l’humeur du jour, un décor à l’esprit bien trempé, le Joyce Hôtel donne le change de l’antimorosité. Par Noémie Barré. Photos Claude Weber.
Dès l’arrivée, un comptoir compilant des tours Eiffel annonce la couleur. Premier clin d’œil de bienvenue, premier sas de décompression. Fraîchement éclose au cœur de la Nouvelle Athènes, cette halte vaut le séjour ! Du lobby au sixième étage, l’architecte Philippe Maidenberg jongle avec les symboles, utilisant les codes de l’hôtellerie et du voyage comme un véritable terrain de jeu. Le tempo est donné, l’humeur aussi. Dans le hall d’accueil, les horloges indiquent l’heure de Paris, de la Lune et de quelque part ailleurs… Des globes terrestres lumineux et des leds incrustées dans le sol balisent le chemin des globe-trotters en apesanteur parisienne ; suspendu à la charpente métallique, un nuage fait écho aux films aériens diffusés sur les écrans… Sous la verrière, des morceaux d’atmosphère se reflètent sur les plateaux-miroirs des tables. Et des sièges de voiture, des fauteuils Thonet, années 1950 et des chauffeuses accueillent les clients au petit déjeuner. Un voyage intersidéral qui se déroule à ciel découvert. Pour continuer la visite, suivez les étoiles constellant l’escalier, l’ascenseur et les couloirs. Puis découvrez derrière la porte des chambres, quelques notes bien masculines : moquette prince de Galles, penderies tendues de flanelle à rayures tennis, couvre-lits en milleraies bicolores. Et pour réveiller cette gamme de gris, oreillers et lampes de chevet Jieldé, s’habillent de rose, bleu ou vert acidulés. Vivifiantes, dès le réveil, les salles de bains nous propulsent à la vitesse de la lumière jaune ou rouge, au cœur d’une journée bien remplie, salués au passage par les soleils de faïence de Fornasetti. Jeau graphique cette fois, les murs blancs sont utilisés comme une feuille de papier. Des élévations d’architecte tracées en noir campent le décor. Têtes de lit capitonnées ou cannées, moulures ou bibliothèques, cadres ou appliques à pampilles finement dessinées se réinventent, dans chaque chambre. Un hôtel qui a choisi la voie des étoiles pour rêver… Mais qui s’est aussi engagé sur la voie éco-responsable en optant pour des sources d’énergie, des équipements et des produits d’entretien adaptés à la sauvegarde de la planète. Un supplément d’âme qui fait écho aux attentions quotidiennes : pains Moisan et fruits bios au petit déjeuner, gamme Cosmebio N Ki à l’heure du bain. Humour, esprit, respect de l’environnement… pour séjourner positif.
44 chambres (3 pour handicapés) et 1 Junior suite.
Crise ou pas, les nouvelles adresses foisonnent. Du bistrot bon plan à l’hôtel de quartier en passant par des adresses chics à l’abri des regards, la capitale continue de nous surprendre. Par Virginie Seguin.
[…]Etonnant […], le Joyce s’inspire de l’atmosphère arty du 9e arrondissement entre cabarets et ateliers d’artistes (29 rue la Bruyère). Pour ce relooking pour le groupe Astotel, Philippe Maidenberg a mixé ses propres créations de mobilier à des clins d’œil, tels que la réception au comptoir orné de tours Eiffel ou encore des têtes de lit remplacées par du papier peint dont le motif représente des bibliothèques, évocation du passé littéraire du quartier où vécurent Georges Sand et Victor Hugo. Les Parisiens qui ne cherchent pas de chambre 4-étoiles profiteront du tea time pour découvrir les produits bio servis au petit déjeuner sous une verrière zénithale. […]
Au cœur de Paris. Ce 3-étoiles chic et charme se veut résolument bio et multiplie les initiatives pour l’environnement : tri des déchets, sources d’énergie renouvelable à hauteur de 50%, équipement écolo et récup’. La très élégante salle des petits déjeuners aligne, face à des fauteuils Thonet, des sièges de BMW recyclés. Superbe ! Meubles Starck et Patricia Urquiola, flanelle Jasper Conran et carreaux Fornasetti, stations iPod et bar sans alcool gratuit… M.A
Philippe Maidenberg est de ces architectes qui vous transportent en un rien de temps dans un univers bien à eux, loin des chichis et des concepts hôteliers qui se prennent trop au sérieux.
Ouvert en décembre 2009 dans le 9e arrondissement de Paris, l’Hôtel Joyce est tout à son image : inventif, chaleureux et plein d’esprit, « j’avais envie d’un endroit drôle et léger», ajoute-t-il. Objectif atteint. Comme en témoigne, dès l’entrée, l’étonnante salle des petits déjeuners située sous une grande verrière de style Eiffel, puits de lumière exalté par d’innombrables miroirs reflétant le ciel, le mur de végétation et le grand nuage animé suspendu dans les airs. Un spectacle permanent que l’on appréciera plus encore une fois installé sur les chaises Thonet ou sur la longue banquette en cuir, composée de sièges de voitures de luxe.
Dans la même veine audacieuse, les 44 chambres (dont 1 suite) sont accessibles par un ascenseur ou un escalier étoilé. Toutes arborent une atmosphère feutrée, doublée, pour certaines, d’une terrasse ou d’une jolie vue sur les toits. Dominante de noir et blanc, bibliothèques en trompe l’œil, coussins aux couleurs vitaminées, flanelle sur les portes des armoires, imprimés prince-de-galles (scannés à partir du pantalon de l’architecte) sur les moquettes… De pièces design en trouvailles ingénieuses, l’Hôtel Joyce s’impose comme une bouffée de gaieté et d’air frais dans la capitale ■ MARION TOURS
Novembre 2013
Philippe Maidenberg n’en est pas à son coup d’essai. Après avoir mis en scène l’univers de la musique (à travers Jacques Higelin, Manu Katché, Rickie Lee Jones…) à l’hôtel du Triangle d’Or, l’architecte s’attelle au cinéma. Et quel cinéma ! Jean-Paul Belmondo, Claude Lelouch, Danièle Thompson, Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Elsa Zylberstein, Ennio Morricone : tous ont donné de leur temps — et de leur âme — pour la décoration du lieu, concédant croquis, photos, scénarios, pellicules, notes manuscrites, story-boards, décors de tournage et objets personnels. On retiendra notamment les chaises en polycarbonate rouge transparent (en haut) tout droit sorties du dernier film de Thompson, « Des gens qui s’embrassent ». Ou, plus iconiques encore, les cravates et la fameuse moustache de Bacri immortalisées dans «Le goût des autres ». Un florilège de détails qui témoigne de l’implication des stars sollicitées. Et confère à l’ensemble une véritable authenticité. A l’instar des nombreux clins d’œil au septième art : fauteuils de cinéma, pieds de caméra pour les tables, lampes de projecteur suspendues, coussins figurant l’objectif d’une caméra, flight case pour les vasques des salles de bains… Et, clou de l’établissement, une salle de cinéma installée au sous-sol. Ne reste donc plus qu’à prendre un ticket… Pour la nuit ■ MARION TOURS
Hôtel 123 Sébastopol, 123, bd de Sébastopol, Paris 2e. A partir de 280c la nuit. 01.40.39.61.23, www.astotel.com.
Le 123 Sébastopol, nouveau 4 étoiles parisien a choisi de miser sur une décoration inspirée du 7e art.
Cet hôtel devrait ravir les cinéphiles ! A l’intérieur du 123 Sébastopol, toute la décoration a été pensée pour rappeler le décor d’une salle de cinéma ou d’un plateau de tournage. Cet établissement est l’œuvre de l’architecte Philippe Maidenberg et de tous les artistes qui ont accepté de le suivre et de lui donner leur vision personnelle de leur art. Résultat, le 123 Sébastopol est un hymne à la culture et à l’art de vivre parisien, grâce à un emplacement idéal, entre l’opéra, les grands boulevards, le sentier, le quartier de Beaubourg et celui du Marais. Cette partie du centre de Paris est historiquement liée au cinéma avec la présence de la mythique salle du Grand Rex, depuis les années 30, et l’ancienne salle Sébastopol dont la façade imposante a marqué le boulevard du même nom jusqu’en 1986, avant de fermer ses portes. C’est face au théâtre de la Gaîté Lyrique que se dresse ce nouvel établissement qui entend créer un lien entre les différents quartiers du centre de Paris. Lumière !
A l’intérieur, c’est au Septième Art que le lobby rend hommage. Au cinéma français et européen, au mythe des salles de cinéma américaines. Il suffit de se servir un cornet de pop corn à la machine mise à disposition des visiteurs et la visite peut commencer ! La verrière a quant à elle été pensée comme un plateau de tournage. En grande partie éclairée par la lumière naturelle et reflétée par des tables miroir dont le piètement est celui d’une caméra à hauteur variable, le bar est animé de meubles et d’objets évoquant un plateau ou une salle de cinéma. Le fauteuil The Director, créé par Philippe Maidenberg en hommage à Claude Lelouch est fabriqué et diffusé par Silvera. Il reprend les codes du fauteuil de réalisateur, avec une poche pour glisser un script, le nom du réalisateur brodé sur le dossier en fil d’or, et les surpiqûres évoquant la finition intérieur d’une Mustang. Installé confortablement, on observe la vie qui s’anime comme si on avait juste avant clamé « Action »,… comme nous le suggère une grande enseigne lumineuse.
Juste en face de la Gaîté lyrique, ce nouvel hôtel 4 étoiles du boulevard Sébastopol déclare sa flamme au 7e art. Le comptoir d’accueil ressemble à un guichet de salle de cinéma américaine, le mur d’entrée avec ses moulages de mains — clin d’œil aux étoiles d’Hollywood – donnent le ton voulu par l’architecte Philippe Maidenberg. Sur six étages, les soixante-trois chambres ont été réhabilitées avec la complicité d’acteurs. Jean-Paul Belmondo, Claude Lelouch, Danièle Thompson, le duo Agnès Jaoui/Jean-Pierre Bacri, Elsa Zylberstein ou bien Ennio Morricone ont tous joué le jeu et donné un peu de leur intimité. Punching-ball près d’un espalier faisant office de tête de lit et dessus de lit rappelant un peignoir de boxeur dans les chambres Belmondo; décor de pellicules en noir et blanc, bobines de filets empilées en guise de chevets dans celles de Lelouch; chaises venant du décor du dernier film de Danièle Thompson, Des gens qui s’embrassent, pour une chambre à son nom. Mention spéciale pour la 424, dédiée à La Boum! Dans un hôtel où le cinéma est à tous les étages, une salle de projection s’imposait en plus des services attendus dans un 4 étoiles : lobby, bar, espace fitness.
123 Sébastopol. 123, boulevard Sébastopol, V. Tél. 01 40 39 61 23. www.astotel.com
5 mars 2015
Aucune traduction disponible pour le moment. L’article original est disponible en PDF et en lien ci-dessous.
Le 123 Sébastopol à Paris (75002)- Prix moyen en 2015 sur TripAdvisor : 343 € – 693 avis dont « Nous avons vraiment apprécié notre séjour dans cet hôtel, notamment pour l’accueil exceptionnel de tout le personnel ».
Architect Philippe Maidenberg has been gradually making his mark on Paris hotels, combining all you need in the way of air conditioning and i-pod docks with quirky details. The reception desk is made of stacked-up Eiffel Towers and fibre optics sparkle in the parquet. The 44 rooms wittily rework Haussmannian style so that they are contemporary yet distinctly Parisian. Buffet breakfast served in the lovely glazed conservatory/lounge; much of the produce is organic. The hotel is not licensed but you can help yourself to free coffee, tea and soft drinks all day.
Price: from £95, including breakfast
Address: 29 rue La Bruyère, 75009
The lobby has a ticket booth, a popcorn machine and a projection room: the stage is set right here on the ground floor. Upstairs, the spirit of the cinema continues. Each floor bears the name of a personality who has contributed to decorating the space. Jean-Paul Belmondo chose themes from cinema, theatre and boxing that are dear to him, Claude Lelouche chose to play with black and white, Danièle Thompson offered some documents to perfect the souvenir-filled décor, Agnès Jaoui and Jean-Pierre Bacri dressed the walls with images, Elsa Zylberstein evokes dance and Ennio Morricone puts music in the spotlight. In this way, each room is filled with the story of the personality who inspired it for a real trip through the world of cinema. After some visiting, why not enjoy the peacefulness of this hotel, in the lobby/conservatory or on the outside terrace, enjoying a hot drink and little cakes or sweets (open bar). In the evening, you can enjoy a marvellous cocktail, concocted by the resident mixologist. The attentive hotel staff will watch over you with professionalism, rigour and friendliness to ensure that your stay is as successful as possible: comfort, visits, transport, restaurants… they will take care of everything!
C’est le bar d’hôtel idéal pour ronronner de plaisir dans ses nouveaux fauteuils en profitant de la douceur des lieux (mais pas trop fort, vous êtes tout de même dans un hôtel 5 étoiles).
Avec un design signé Philippe Maidenberg, des fauteuils cosy à souhait de chez Desio, et deux fauteuils « Bubble Chair » de Silvera, on ne saurait trop quand vous conseiller d’y aller: l’après-midi pour bouquiner ou travailler, le soir pour quelques cocktails en amoureux ou entre potes.
L’année commence de la meilleure des manières pour certains hôtels français. Le site participatif Tripadvisor a dévoilé le nom des 25 d’entre eux qui ont marqué les internautes et qui font figurent de référence pour cette année 2015. Sur le podium, on retrouve le Royal Monceau sur la plus haute marche suivi du 123 Sébastopol et enfin le Saint James Relais & Châteaux qui figure à la troisième place. Dans cette liste, la plupart des hôtels préférés des internautes sont situés dans la capitale même s’il reste quelques surprises avec par exemple le Royal Riviera de Saint-Jean-Cap-Ferrat qui vient jouer les troubles-faits dans ce classement. Paris Match vous fait découvrir en images les 15 meilleurs hôtels français selon les internautes. Peut-être le moment idéal pour vous de réserver dans ces établissements qui offrent le charme à la française.
October 2010
Meininger, London, United Kingdom. The Meininger chain of hostels can be found mostly in big cities across Germany and Austria. The London outpost, though not particularly British in spirit, is a welcome, well-scrubbed addition to London’s dreary hostel scene.Oops! Hostel, Paris, France. Far more stylish than your average hostel, Oops! injects a blast of fun energy in Paris’ Latin Quarter. Hotel interiors wizard Philippe Maidenberg is responsible for Oops!’s fresh interior design […]
Mars 2009
On devait déjà à Philippe Maidenberg l’Hotel 123 dans le VIIIème et
l’Hotel Lorette dans le IXe, deux adresses remarquées pour le style original
et tendance. Il faut dire que l’architecte puise dans sa passion pour
le design, la mode, la musique et la scène pour créer des environnements très personnels.
Refusant toute forme d’ostentation, il introduit toutefois systématiquement
des éléments poétiques, décalés et même surprenants, en créant sur mesure un
mobilier et des luminaires propres au lieu.
Dans cet esprit, il vient de signer coup sur coup deux nouvelles adresses : L’Hotel
Le Six, un quatre étoiles situé rue Stanislas dans leVIe arrondissement, où il a articulé
tout un univers autour du thème de la lune (lampes, découpes des plafonds…).
Et l’hôtel Windsor Opéra 3étoiles dans le Xème, où l’on retrouve une nouvelle fois
sa touche résolument moderne autant que son goût pour la mise en scène.